Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés du Lot.

L’esprit des lois en Europe et l’éthique de l’inclusion

Durée totale : 7 h environ

Objectifs :

• Familiariser les participants avec les documents internationaux les plus importants sur l’éducation inclusive et les droits des personnes handicapées.

• Explication des changements historiques dans la perception des personnes handicapées et des changements survenus dans la législation internationale.

• Familiariser les participants avec les changements apportés à la définition du handicap - du modèle médical au modèle biopsychosocial.

• Inciter les participants à réfléchir aux conditions nécessaires à l’introduction de l’éducation inclusive. Explication du concept de moyens raisonnables.

 

 

Sommaire :

La section « L’esprit des lois en Europe et l’éthique de l’inclusion » du module de formation contient des informations sur le tronc D du projet « Cap sur l’école inclusive en Europe »,par exemple la définition des limites de l'éducation inclusive.

 

La partie présentée du module de formation est conçue pour fournir aux participants des informations sur la législation européenne et internationale.

Il est divisé en 4 cours qui, en plus de fournir des bases théoriques, incitent les participants à réfléchir de manière indépendante aux conditions à assurer à l’école, de sorte que l’éducation inclusive soit possible et efficace.

 

Le transfert de connaissances suppose une formule qui engage activement les participants (y compris un débat, un travail individuel, un travail de groupe).

Dans le cadre de la formation, les participants prennent part aux cours suivants:

 

Introduction : mise en situation

D’un point de vue purement juridique, la loi peut se définir comme l’expression du droit des hommes. Elle est fortement influencée par l’environnement social, culturel et l’héritage historique dans lequel se place le législateur. Mais la loi est aussi un cadre d’action, un moyen de modeler l’avenir afin de changer la société.

Cette définition de la loi, aussi bien que sa fonction, s’applique tout particulièrement à l’évolution des législations régissant la prise en charge par la société des personnes en situation de handicap.

En effet, le regard porté sur le handicap a toujours été influencé par le contexte social, politique et culturel dans lequel il s’exerce.

Dans l’Antiquité la difformité sous toutes ses formes est perçue comme le signe de la colère des dieux qui frappe les individus ayant eu un comportement indigne de la société qui les entoure.

Au Moyen Age le handicap continue à être assimilé à la faute et à son corollaire le châtiment divin.

Les progrès de la médecine amorcent une lente évolution de cette représentation stigmatisante. Toutefois entre le XVI° et le XIX° siècle les personnes handicapées sont mises à l’écart et enfermées, quand on ne les expose pas dans les cirques ou les foires.

Ce n’est donc qu’au XX° siècle, sous l’influence de chercheurs ou de pédagogues portés par la philosophie humaniste, que le regard sur le handicap va profondément évoluer, comme en témoigne la représentation qui en est faite à travers les œuvres d’art, la littérature ou le cinéma.

Désormais les sociétés du XX° siècle s’efforcent de réunir les conditions d’une égalité entre les personnes handicapées et les autres. L’éthique fait son entrée en force dans la façon d’appréhender le handicap.

Cette évolution dans les mentalités, s’est traduite par une profusion de textes législatifs, dans les Etats parfois, mais surtout dans le cadre international avec, notamment, la  convention de l’ONU de 2006.